Danser pour magnifier le pouvoir de la femme

’Mevungu’’ qui est présentée comme une plateforme de valorisation des danses au Cameroun a lieu du 1er au 2 mars à l’Ifc de Yaoundé.


Festival Mevungu 2018, @mevungufestival

Du 1er au 2 mars 2019 à l’institut français du Cameroun, antenne de Yaoundé, le public a rendez-vous avec la danse au féminin. ‘’Mevungu’’ ou festival international de danse au féminin propose des prestations scéniques sous fonds d’engagement artistique de femmes, filles et danseuses professionnelles. Le thème «Je danse mes pleurs» résonne comme un moment de peine chorégraphique mais également d’expression corporelle soit aboutie, soit désordonnée.
Organisée par l’association Djinena Dgenena, le festival tire ses origines du terme ‘’Mevungu’’ considérée comme l’une des danses ancestrales du pays beti. Mais en fait, il s’agissait d’un grand rite d’initiation avec pour membres uniquement femmes organisées en société secrète et disposant des pouvoir pour résoudre des problèmes physiques et métaphasiques de la société.

Un aperçu partiel du rite est repris pendant le festival au travers des chorégraphies exécutées par les femmes. ‘‘Mevungu’’ est certes une plateforme culturelle mais un moment de partage de la passion pour la danse de la tradition beti. Ce festival qui se déroule en marge de la semaine de lutte contre les violences faites aux femmes donne l’occasion de s’attaquer aux clichés attribués aux danseuses professionnelles, de questionner le développement de la danse au Cameroun ainsi que les carrières artistiques.

Hormis les spectacles, des ateliers de formation à la danse, des conférence-débats, des expositions et même la présentation des différentes compagnies de danses vont meubler le programme. En rappel, lors de la 3e édition, plusieurs compagnies de danses provenant de l’Allemagne, de la France, de la Côte d’ivoire ont été représentées au Cameroun, parmi lesquelles, la compagnie Agathe Djokam, la compagnie Bright Star et la compagnie fleur de lotus.

Virginie Tokta