Des capsules sur les réalités du quotidien sont produites pour interpeller à un changement de comportement.
Ulrich Takam, 2020, Journal du confinement
Le sociologue et philosophe Edgard Morin considérait que le cinéma n’est pas seulement un art. « C’est aussi une nourriture imaginaire, toujours issue d’une industrie certes, et qui ne s’accomplit en art qu’épisodiquement ». Cette conception renseigne clairement sur les réalisations filmiques qui sont faites en ce moment par des entrepreneurs camerounais du domaine.
Face aux manquements observés dans le respect des gestes barrières pour se protéger du nouveau coronavirus par les populations, de nombreuses initiatives ont vu le jour. Hormis Hervé Ngwet qui propose un film intitulé « Stop Covid-19 », les autres productions sont davantage des séries de 2 à 3 minutes diffusées sur les réseaux sociaux. Le cas du réalisateur Assad Nsangou propose depuis le 17 avril la série « Pandémie ». Tous les vendredis, un épisode est diffusé sur sa chaine Oorun Studio.
Motivée aussi par l’insouciance qu’elle observe autour d’elle, Stella Tchuisse a lancé, elle aussi, une web-série dénommée « La chaine ». Toutes ces initiatives sont des contributions à la lutte contre la propagation de la pandémie qui, à la date du 29 mai 2020, a déjà fait plus de 500 personnes testées positives.