L’état des lieux des médias africains en débat

Présentée le 29 avril 2019, au cours d’une conférence-débat, le rapport sur les médias camerounais en 2018 s’attarde les avancées mais davantage les insuffisances.



Que retenir de cette étude focalisée sur les médias camerounais pour l’année 2018 ? D’abord, l’ensemble des efforts accomplis depuis 1990, année de promulgation de la loi sur la communication sociale au Cameroun. On peut citer le foisonnement des titres de presse, les opportunités de formation qui continuent à se développer au Cameroun avec la création de nouvelles écoles et institutions, entre autres.

Le document de 116 pages produit par la Fondation Friedrich Ebert et présenté comme une première analyse locale du paysage médiatique au Cameroun, est subdivisé es quatre parties. En premier lieu, il est question de la promotion et de la protection de la liberté d’expression, y compris la liberté des médias. Ensuite, une présentation du paysage médiatique camerounais est faite, de laquelle il se dégage les éléments de diversité, d’indépendance et de viabilité du dudit paysage médiatique. En troisième point sont évalués les la transparence et l’indépendance dans la régulation de la communication audiovisuelle et enfin est abordé le respect des normes professionnelles par les médias. En guise de suggestion, un espace rassemble les pistes de solutions à explorer sous le titre : « La voie à suivre ».

La publication est scindée en deux grandes parties, à la fois en français et en anglais, pour respecter les langues officielles d’usage au Cameroun. Des extraits sont forts expressifs. En page 9 par exemple, il est mentionné qu’au Cameroun les Journalistes ont généralement des salaires très bas, voire inexistants. Lorsqu’ils existent, les salaires sont parfois irréguliers. Il est des cas où les journalistes doivent tirer leurs revenus de pourboires et les per diem lors de la couverture d’évènements…. Une situation qui justifie que la corruption gangrène la profession.

Au sujet de la publicité, il est renseigné que le gouvernement utilise la publicité comme moyen de pression sur la ligne éditoriale des médias. Ledit rapport pose même que l’autocensure qui est très présente dans les médias Camerounais.

Alexis Biemy