Une fondation pour Kotto Bass

Centre de formation à des métiers divers, école de musique, espace de détente sont les offres que va proposer la Fondation Kotto Bass.


Inauguration Fondation Kotto Bass, Douala, 2019

Le 15 juin 2019 est la date arrêtée pour l’inauguration de la Fondation Kotto Bass. Installée au quartier Bonendale dans l’arrondissement de Douala 4ème, le bâtiment occupe 300 mètres carrés sur un espace de 1000 mètres carrés. Il est subdivisé en plusieurs salles et devraient abriter, à terme, 13 ateliers pour des formations diverses. Ce sont l’atelier d’informatique, les métiers du bois, le bricolage et la décoration, les langues maternelles, l’art culinaire avec un accent sur la pâtisserie et les cuisines camerounaise et européenne, la sculpture, la peinture et le dessin. Il est aussi prévu un atelier de basket Ball des cours de catéchisme.
Sur l’espace non bâti, les 700 autres mètres carrés sont réservés aux travaux champêtres, aux jeux et attractions diverses. Par ailleurs, l’on apprend qu’un espace sera réservé pour consultations en pédiatrie.

L’école de musique
L’épicentre de cette fondation sera bel et bien la musique. C’est la raison pour laquelle elle sera dotée d’une école de musique. Le coordonnateur de ladite école a été désigné longtemps à l’avance. Il s’agit d’un musicien ayant bien connu le regretté Kotto Bass, de son vrai nom Théodore Auger Nyamsi. Y seront admis en priorité, les enfants au profil similaire à celui de Kotto Bass. En plus simple, des enfants démunis et frappés de handicap dont l’âge oscille entre 3 et 14 ans.

La présidente de la Fondation Kotto Bass, Danielle Eyango, nièce de l’illustre disparu, comble son ambition de rendre hommage son oncle à la dimension de ce qu’il était. Une virtuose de la guitare et un chanteur émérite. Après le roman qu’elle a commis en 2012, intitulé « Kotto Bass : comme un oiseau en plein vol », elle a continué à travailler avec une équipe pour réaliser cette fondation baptisée « La Case de Tonton Vieux ». Construite en matériaux provisoires et de récupération, elle traduit, selon la présidente de la fondation, la simplicité et la sobriété qui ont caractérisé cet artiste qui a marqué son époque.

Décédé le 20 novembre 1996, à l’âge de 33 ans, Théodore Auger Nyamsi était un artiste handicapé physique et autodidacte. Ses chansons ont été des succès. En témoigne les titres qui résonnent encore dans les mémoires de ses contemporains : « Edith ndola’a ngo », « Concours de patience », « Papa Promesse » et « Yes Bamenda », « Oke Mado », etc.

Virginie Tokta