La star du Bikusti réagit à une sortie de Maahlox sur l’engagement des artistes concernant les injustices.
Lady Ponce, Facebook
C’est une presque tribune sur le combat des artistes face aux injustices sociales, sur les dénonciations des artistes face à ce qui se passe dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest prises en otages depuis bientôt quatre ans par une crise socio-politiques interminables avec des victimes quotidiennes.
Dans sa réaction, Lady Ponce évoque la montée du tribalisme. Phénomène pour lequel elle a elle-même tiré la sonnette d’alarme bien longtemps et sur scène. Les menaces, les insultes et les traitements abjects dont elle a été sujet comme bon nombre de ses confrères ont construit son expérience de la recherche de la paix et de l’unité.
Dans son indignation devant la vague d’hypocrisie d’entrepreneurs politiques, elle clame son idéal de liberté et de proximité avec le peuple : « Nous appartenons au peuples et non aux personnes ou encore aux partis politiques ». Puis, elle regrette que certains de ces ainés artistes aient été contraints de s’investir en politique pour poursuivre le combat. Parce que comme elle, ils avaient constaté que : « certains francophones s'en foutaient pas mal de ce qui se passe au Noso. Beaucoup de francophones ne se sentaient mêmes pas concernés ».
Evoquant la situation identique que vit le Cameroun avec d’autres pays de la sphère francophone, la parolière-conteuse préfère s’intéresser à l’avenir et à l’héritage à construire sur le plan d’un changement durable et pacifique : « … S’il fallait donner mon avis pour l’après je dirai sans hésiter, un seul instant mon souhait c’est que le prochain président camerounais soit anglophone et non francophone ».
La star du Bikutsi conclut son propos par cette phrase : « Oui, nous voulons tous le changement. Un changement sans verser le sang, un changement sans division et sans tribalisme ».
Bertrand Tounyiel
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