Photographies et clichés

L’enjeu de cette rencontre est d’apporter une nouvelle impulsion à ces créatrices afin de leur permettre de déterminer leur identité artistique.


Exposition "ARTuELLES-Interférences", galerie Anne Kadji Arts, mars 2020, Louise Abomba

Performance, poésie, peintre, photographies, installations vidéos, design… la galerie Anne Kadji Arts s’est constituée en pôle de résonance de l’expression féminine, peut-être faudrait-il dire de la sensibilité artistique au féminin. Puisque dans chacune des plus de70 œuvres exposées dans 250 mètres carrés, il s’échappe, de manière générale, des couleurs, des émotions. Le visiteur est tenté de se demander à la fin du parcours ce qui fait la différence entre une œuvre d’art produite par une femme et une œuvre produite par un homme.

Au-delà du questionnement naïf, il y a ces noms connus de la scène artistique nationale dont la signature posée au bas d’une œuvre vous rappelle d’autres lieux, d’autres œuvres : la photographe Blanche Agoume, la performeuse Gabriella Badjeck pour ne s’en tenir à celles-ci. La différence, cette fois, est visible et le contexte est tout singulier. Sans doute une différence dans l’approche de travail, dans la présentation, dans l’exposition. Normal, c’est un tout autre projet ARTuELLES-Interférences.

Débutée le 25 mars 2020 dans la galerie Anne Kadji Arts du quartier Bonapriso à Douala, cette exposition virtuelle donne de découvrir les créations de plusieurs femmes artistes produite par le cabinet d’architecture Diwouta. Visible sur les plateformes facebook, Instagram, Youtube jusqu’au 23 mai 2020, Interférence est le premier volet d’un projet qui entend faire la promotion des œuvres d’art réalisées par les femmes. Chacune des contributions a quelque chose de singulier. Preuve que ces dames d’horizons divers ont fait le choix de s’engager dans des sentiers nouveaux où le dépassement de soi s’érige en règle de progression.

Par-dessus-tout, cette exposition est une porte ouverte vers la projection de chacune des participantes dans l’univers monde. Elle entrevoit la possibilité de se mettre en valeur à travers l'exploration de nouvelles techniques acquises et davantage sa prise de position face aux grands enjeux mondiaux, face aux grands courants artistiques. Il s’agit ni plus ni moins d’amener, chacune, de par son travail à se construire une identité artistique.

Il faut bien développer et entretenir ce petit plus qui donne une valeur supplémentaire au coup de génie qui leur habite. Ce petit plus qui détermine l’orientation et construit le contenu de leurs discours sur l’art, sur la nature ou l’humain, sur le monde tel qu’il est et ce qu’elles souhaitent qu’il devienne.
Pour le commissaire de l’expo, ARTuELLES-Interférence est une plateforme d’expression de toutes les sensibilités artistiques avec cependant une constance : les femmes africaines et leur rapport à l’art.

Arthur Melli