L’idée d’un inventaire des biens disponibles a été émis lors de l’atelier organisé le 7 mars 2020 à Douala.
Vue du musée La Blackitude, 9 septembre 2015
Le 7 mars 2020, une rencontre regroupant des hauts dignitaires des chefferies traditionnelles camerounaises et une équipe des musées de Hanovre et Braunschweig en Allemagne s’est tenue dans la ville de Douala, au Cameroun. L’objectif de cet atelier était de faire un inventaire des biens culturels du Cameroun. L’occasion a aussi porté à l’analyse de l’origine et l’histoire de ces objets culturels, les circonstances de leur acquisition. Il a aussi été question de rechercher les conditions sociales, économiques ainsi que les éventuels propriétaires.
Au cours des échanges, l’on apprendra que le musée national de Hanovre contient quelques 1 500 objets d’arts emportés pendant la période coloniale. Comment et sous quelles conditions ces objets peuvent encore être rétrocédés au Cameroun ? c’est la préoccupation qui continuent de hanter sa majesté Ness Essombey Ndambwe, dans le 4e arrondissement de la ville de Douala et ses pairs. L’ethnologue Bianca Baumann, assistante au musée de Hanovre en Allemagne, tout comme l’anthropologue ethnologue Isabella Bozsa du musée municipal de Braunschweig ne se sont pas d’illusion de ce que la rétrocession d’objets d’art ne pourrait pas se faire dans l’immédiat.
D’autres propositions ont ponctué cet atelier interdisciplinaire sur la provenance des biens culturels issus des contextes coloniaux. Il s’agit notamment, la mise sur pied d’une base de données permettant aux Communautés de faire valoir leurs droits. L’organiser des expositions autour ces biens culturels au Cameroun, pour intéresser les communautés locales et à les engager dans le débat concernant les biens culturels conservés hors du Cameroun.
Soulignons que le 26 septembre 2019 se tenait à Yaoundé, toujours au Cameroun, le deuxième colloque interministériel sur la politique culturelle extérieure du Cameroun.
Arthur Melli
Patrimoine
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