Plusieurs autres mesures ont été prises lors du Conseil national du tourisme du 30 septembre 2020.
Centre touristique de Nkolandom
Une session du Conseil national du tourisme présidée par le Premier ministre, tenue le 30 septembre 2020 à Yaoundé sous le thème : « quelles mesures pour mieux accompagner la relance du secteur du tourisme et du voyage avec la levée de certaines restrictions dues à la pandémie du Covid-19 ». Au sortir de cette rencontre, plusieurs solutions ont été préconisées : le redressement financier des entreprises et des établissements touristiques, la poursuite de certaines exonérations fiscalo-douanières, l’appui à la rénovation des sites et infrastructures touristiques, la mise à disposition des entreprises de tourisme des crédits à des taux bonifiés.
Ces nouvelles dispositions de relance post-covid-19 s’ajoutent aux mesures d’assouplissement prise en faveur des entreprises par le gouvernement camerounais en mai 2020. Il en est par exemple de la taxe de séjour, allant de 500 à 5 000 FCFA par nuitée d’hôtel depuis 2017, en fonction du standing de la structure d’hébergement. Elle a été simplement compressée pour les trois derniers trimestres de l’exercice 2020. Cependant, des responsables des établissements hôteliers indiquent que l’incidence de cette mesure est dissoute par le fait que ladite taxe est facturée par les hôtels et reversée à l’État.
La survenue de la crise sanitaire a anéanti les activités du secteur du tourisme avec un impact marqué sur les services de l’hôtellerie et de l’hébergement, de la restauration, du transport, de l’artisanat, etc. Une étude réalisée par le Groupement inter-patronal du Cameroun (Gicam) indiquait déjà avant la mi-juillet que 96% des entreprises du pays ont été négativement impactées par la crise de la Covid-19. Les filières de l’hôtellerie, de la restauration et des secteurs connexes étaient les plus touchées par cette crise sanitaire. Et la situation, précisait le rapport, ne cesse de s’aggraver.
Une autre enquête de l’Institut national de la statistique (INS) vient confirmer le premier constat. Selon elle, ses enquêtes ont démontré que 71% de la proportion des emplois dans le secteur de l’hébergement (hôtellerie) et de la restauration, ont été impactés par la réduction des horaires de travail, les licenciements, les congés techniques, etc., entre avril et mai 2020. Le secteur du transport aérien a été une des principales victimes de la fermeture des frontières.
En dépit de la crise sécuritaire dans les régions septentrionales engendrée par le phénomène des attaques et enlèvements avec demandes de rançons orchestrés par Boko Haram et la crise sociopolitique dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, l’industrie du voyage et du tourisme a contribué au produit intérieur brut du Cameroun en 2017, à hauteur de 3,2%.
Bertrand Tounyiel
Tourisme
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